La Tortue et sa Belle Fille

7 min

In the heart of the Nigerian forest, Maadun proudly speaks of his daughter’s radiant beauty while creatures listen in awe.

À propos de l'histoire: La Tortue et sa Belle Fille est un Histoires de fables de nigeria situé dans le Histoires anciennes. Ce conte Histoires descriptives explore des thèmes de Histoires de sagesse et convient pour Histoires pour tous les âges. Il offre Histoires morales aperçus. Une fable nigériane pleine de vivacité : la fierté d’une tortue vaniteuse concernant la beauté de sa fille entraîne des mésaventures humoristiques et une leçon d’humilité.

Introduction

Au cœur de l’immense étendue d’une luxuriante forêt nigériane, où les hautes futaies d’iroko et d’acajou laissaient filtrer un jeu de lumière sur des sentiers sinueux, vivait Maadun la tortue. Réputé dans tout le royaume forestier pour sa ruse légendaire, Maadun jouissait d’une renommée encore plus flatteuse près de chez lui : celle de fier père d’une fille dont la beauté rivalisait, disait-on, avec les fleurs sacrées de l’umudu. Sa carapace luisante miroitait, ornée de motifs dorés comme un lever de soleil et de rayures émeraude, et quand elle paraissait à l’aube, chaque être de la forêt — du galago timide au majestueux calao — s’arrêtait en admiration. Maadun ne parlait plus que d’elle. Jour et nuit, dans les villages et le long des pistes forestières, il se targuait de son charme, tissant des récits où son rire résonnait comme des gouttes de cristal sous la pluie de mousson, où sa grâce surpassait la danse des lucioles au crépuscule.

Pourtant, derrière chaque vantardise se dissimulait une impatience grandissante, un appétit insatiable de louanges. L’orgueil prenait racine dans son cœur. Les voisins murmuraient que sa vanité finirait par être sa perte, mais Maadun était trop enivré par ses propres mots pour les écouter. Seuls les esprits ancestraux de la forêt veillaient en silence, sachant que les plus grandes histoires naissent lorsque les vantards sont confrontés à l’inattendu. À travers les frémissements sous les frondaisons et les lueurs vacillantes des feux dans la nuit profonde, la forêt vibrait d’anticipation, car souvent, dans le miroir de la vanité, se cachent les germes de la transformation.

La grande annonce et l’orgueil croissant

Maadun se leva avant même que le soleil n’ait percé l’horizon, le cœur vibrant d’excitation. Pour célébrer la beauté de sa fille, il érigea un podium de fortune avec des branches tombées et des lianes tressées, au centre d’une petite clairière en lisière du village. La nouvelle se répandit comme une trainée de poudre. À midi, tous les habitants de la forêt s’étaient rassemblés : des singes jacassant perchés sur des branches basses, des duikers guettant à travers les hautes herbes, et de vifs galagos agrippés aux troncs. Même les enfants du village s’aventuraient à pas feutrés sous les arbres, impatients d’assister à ce spectacle légendaire.

Maadun se tient fièrement sur une scène dégagée, s'adressant aux créatures de la forêt sous une lumière tamisée à travers les feuilles.
Maadun, la tortue, annonçait la beauté de sa fille aux animaux rassemblés dans une clairière ensoleillée du bois.

Quand Maadun parut, vêtu d’un tissu cérémoniel teint en ocre doré et en indigo, la clairière tomba dans un profond silence. Brandissant un fin bâton de cèdre sculpté de symboles ancestraux, il déclara : « Contemplez ma fille, plus précieuse parure de la forêt et du village ! Qu’aucune créature ne doute de son charme ! » Un murmure admiratif parcourut la foule. La petite tortue s’avança alors, les yeux pétillant de curiosité, sa carapace polie d’un éclat presque surnaturel. Son sourire doux sembla suspendre même le chant des cigales.

L’orgueil gonfla la poitrine de Maadun, ponctué par les dizaines de voix qui louaient sa fille. Mais il n’était pas rassasié. D’un geste solennel, il parla : « Demain, dès la première lueur, nous organiserons un concours de beauté ! Celui ou celle qui pense égaler le charme de ma fille se présentera et fera la démonstration de ses atouts. La forêt jugera, et le vainqueur sera honoré par ma famille. » Un frisson parcourut l’assemblée, mêlant excitation et doute. Tandis que chacun regagnait les profondeurs du bois, l’esprit de Maadun s’emballait, en proie à la vanité qui avait allumé les braises de ce défi.

Le concours de beauté

À l’aube suivante, la clairière s’était muée en une arène colorée. Des rubans chatoyants pendaient aux branches basses et des bouquets de fleurs odorantes attendaient d’être offerts en guirlandes. Maadun installa sa fille sous un dais de palmes tressées, sa carapace étincelant comme un joyau précieux. Un à un, les prétendants se présentèrent. D’abord, le paon, sa queue déployée en mosaïque éclatante de bleus et de verts, s’ébroua avec fierté tout en poussant un cri triomphant. La princesse tortue cligna simplement des yeux. Vint ensuite le calao, bec ivoire majestueusement courbé, offrant un cri mesuré tout en gonflant son plumage : nul changement sur le visage impassible de la jeune tortue.

Maadun organisant un concours de beauté tandis que sa fille et des animaux accomplissent des tâches ludiques dans une clairière
Le concours de beauté de la tortue se déroule avec la participation de divers animaux et de sa fille, qui prennent part à des épreuves amusantes.

À midi, le concours prenait un air de fête : des lapins sautaient en parfaite synchronisation, des singes exécutaient des danses acrobatiques, et même le timide pangolin se roulait en spirale, exhibant son armure lisse. Toujours, la tortue applaudit avec délicatesse, polie et réservée. Son père, lui, arpentait la scène, persuadé que le dernier concurrent — lui-même — surpasserait tous les autres.

Dans un geste dramatique, Maadun s’avança. Un silence pesant tomba. Il déposa son bâton et se racla la gorge, relatant ses exploits de stratège et vantant la beauté incomparable de sa fille comme on entonne une chanson. Les animaux l’écoutèrent, polis. Puis, avec une pointe de malice inattendue, la princesse tortue bondit vers l’étang voisin, y plongea et en fit plusieurs longueurs avec une grâce sans effort. Sa silhouette en mouvement capturait la lumière, créant un kaléidoscope vivant. À sa sortie de l’eau, la foule éclata en acclamations. Maadun resta bouche bée : il avait oublié la vérité la plus simple, la beauté ne réside pas seulement dans le calme et la perfection mais aussi dans le mouvement et la joie. À cet instant, il comprit que sa vanité l’avait aveuglé sur l’éclat véritable de sa fille.

La leçon comique et le retour humble

Honteux de son oubli, Maadun tenta de retrouver son honneur. Il s’élança (autant qu’une tortue peut le faire) pour déclamer de grands vers sur les vertus de sa fille — sa bonté, son esprit vif, son cœur tendre — mais chaque mot sonna creux après sa démonstration aquatique. Les animaux, sentant son désarroi, ne purent retenir quelques rires discrets.

Maadun tombe dans une mare de boue par surprise, tandis que les animaux rient et que sa fille regarde, souriante doucement.
La chute humiliante de Maadun dans la boue lors de son propre concours provoque des rires et offre une leçon d'humilité.

Puis survint la surprise finale. En frappant du pied pour manifester son indignation, Maadun ne vit pas une racine dissimulée sous un tapis de feuilles sèches. Il trébucha et tomba la tête la première dans l’étang où sa fille s’était si brillamment illustrée. Sables et roseaux volèrent, les grenouilles bondirent de stupeur. Lorsqu’il refit surface, trempé de la carapace aux pattes, c’était le fou rire général.

Sa fille nagea jusqu’à lui et le poussa doucement du bout de sa coquille. Dans ses yeux, point de moquerie, seulement la compassion mêlée d’un léger amusement. Balbutiant des excuses, Maadun baissa la tête, mortifié. Les animaux se turent et, l’un après l’autre, lui offrirent des mots de réconfort plutôt que du mépris. Le papillon vint se poser sur sa carapace humide, le singe lui lança une fleur moelleuse, jusqu’à l’éléphant même, stoïque, émit une trompette compatissante.

Ce jour-là, Maadun retint la leçon au-delà de toute vanité : la vraie beauté ne se proclame pas par d’éclatantes déclarations ni de louanges infinies, mais par la sincérité des actes et l’humilité du cœur. Un sourire humble aux lèvres, il prit la patte de sa fille et la conduisit le long des sentiers moussus, sans plus chercher les applaudissements. Sur la piste couverte de mousse, leurs rires s’entremêlaient aux murmures des arbres, et le cœur de Maadun s’allégea plus que ne l’aurait fait n’importe quelle vantardise.

Conclusion

Alors que le soleil déclinait, peignant le ciel de teintes dorées et cramoisies, Maadun cheminait aux côtés de sa fille, libéré du poids de l’orgueil. La forêt, désormais habitée par le respect de la leçon apprise, sembla se pencher pour bénir leur passage. Il murmura ses remerciements, non pour la vanité qu’il avait jadis cultivée, mais pour le courage aimable dont elle avait fait preuve. Son rire, doux et triomphant, emplit la pénombre ponctuée de rayons, rappelant que l’humilité résonne plus fort que tout étalage de fierté. Dans les jours qui suivirent, Maadun raconta moins ses grands exploits, préférant parler de gentillesse, de compassion et de la joie simple des petits gestes. Et lorsqu’on le revit, les créatures de la forêt n’admiraient plus seulement la perfection statique de sa fille, mais la chaleur d’un père dont la fierté s’était muée en sagesse. Car, au final, ils comprirent que la carapace la plus éclatante n’appartient pas au plus poli, mais à celui qui porte un cœur humble.

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